Aurore

De Multiverse
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Resumé

Je m’appelle Aurore. Je voulais commencer par une phrase, un mot, qui définirais ce que je suis, et vous préparerais au récit que je vais vous conter, mais je n’ai rien trouvé qui rende justice a cette fresque d’amitié, de guerre, de haine et d’amour que fut ma vie. Lorsque vous lirez ces lignes, je serais déjà partie, hors d’atteinte, mais j'espère que mon histoire me survivra au travers de ce livre et pourras participer a la pacification de notre monde.

Histoire

La jeune elfe se traînait difficilement sur la route de terre longeant les champs de blé et de vignes. Le sol irrégulier entravait sa marche difficile, et des frissons la parcourait régulièrement. Le soleil était haut et le ciel dégagé, mais en ce début d’hivers l’air restait frais et humide. Sa fine chemise en lin marron, et sa robe s'arrêtant sous le genou n’étaient pas une protection suffisante. Seul le sang chaud qui avait recommencé a suinter du bandage dans dos de la voyageuse la réchauffait vaguement. Ses vêtement en était partiellement imprégnés, et s’étaient rigidifié avec le temps.

Ses forces l’abandonnaient progressivement. Elle avait dépassé le stade de l’épuisement depuis quelques miles déjà, et maintenant chaque pas était une nouvelle épreuve. Quelques fermiers, humains pour la plupart, taillant les vignes relevèrent la tête a son passage, l’observant curieusement, mais replongèrent rapidement dans leur travail de peur que le superviseur ne remarque leur manque de concentration. Marchant dans une flaque, elle sentit ses chaussures de cuir et de tissu s’imbiber, mais elle n’y pris pas garde, toute entière concentrée sur le prochain pas. Puis le suivant. Puis le suivant.

On l’a héla, mais cela lui semblais si loin et si ténu qu’elle ignora l’appel. La douleur et le poison se répandaient lentement dans son organisme, mais elle devait continuer. S'arrêter, ne serait-ce qu’un instant signifiait la mort. Elle continua a progresser. Lentement, elle remplaça vigne et blé par des chênes et des buissons. Le vert sombre du feuillage succéda quelques pas plus loin au bleu du ciel, et un sentier minuscule au chemin de terre battue.

Le froid la gagnait progressivement. Elle tremblait maintenant en continue, et ne sentait plus ses extrémités. Seuls restaient la douleur, et le désespoir: la pensée de ne jamais parvenir jusque au camp se faisait de plus en plus une certitude. Elle avait déjà depuis plusieurs minutes cessée de déployer son Voile, pour se concentrer sur le Voyage, espérant que la vitesse compenserais son manque de discrétion. Ses instructeurs lui auraient déjà flanquée une sacrée correction si cela n’étais qu’un entraînement. Mais la flèche potentiellement mortelle qui perçait son dos lui prouvait que tout ceci était bien trop réel.

Elle sentit son pied frapper une racine, et avant qu’elle ai eu le temps de comprendre comment, le sol se rua a sa rencontre. La douleur irradia a l’instant de l’impact, puis le noir.

Je me tenais sur le promontoire, observant sous moi la vallée cachée.

On en parlais que dans les légendes et des milliers d’elfes étaient morts en la cherchant, mais j’avais la certitude que devant moi s'étendait la vallée cachée des Albes. Et puis, dans quelle autre endroit sur ces terres pourraient naître pareils arbres et plantes?

D’or, d’argent, d'albâtre et d'ébène, les plus petites fleurs s’élevaient jusque a ma taille. Quand aux arbres, ils devaient avoir plusieurs millénaire pour s’élever aussi haut. Je m’émerveillait de la beauté de ce qui m’entourais, tout en ressentant un pincement d'inquiétude.

Viendra t-il?

J'eus un mouvement de recul: cette pensée n’était pas la mienne!

Je voulu regarder autour de moi, mais je ne contrôlais plus mon corps. Aussitôt je me calmais. Ce n’étais pas la première fois que j’étais piégée dans le souvenir d’un autre. Le Voyage Mental présentait des risques, mais je m’y étais risqué plusieurs fois déjà.

La principale difficulté de ce genre de souvenir était de parvenir a séparer ses émotions de celles de l'hôte. C’est la que réside le risque.

Je décidais cependant de m'immerger dans les sensations de ce souvenir, et de le vivre pleinement.

Blanche (c’est ainsi que j’avais nommé mon hôte a cause de la couleur albâtre de sa peau) était en colère, et inquiète tout a la fois. et plus profondément, je sentais une solitude sous jacente qui me perça le coeur.

Elle regardait autour d’elle, notant malgré elle chacun des changements dans ce paysage qu’elle avait connu avant son exil. Un arbre coupé, des champs a d'abandons, et tant d’autre détails vrillaient son coeur de remord et de nostalgie.

Soudain notre attention se dirigea vers une silhouette qui approchait le long de la route.

C’était un guerrier fier et fort, en armure complète de métal argenté, cachant son visage et tout ses membres. Il portait une longue lame a deux main dans le dos. Probablement de l’Acier Elfique.

La chaleur l’eveilla.