La Légende de Princesse d'Ugris
Les faits rédigés ci aprés sont issues d'une biographie, rédigée en 649, soit un ans aprés la déclaration d'indépendence de Mans, par un esclave ayant vécu les evenements de la 1ere guerre d'Ugris.
“Tenez vos positions!”
Le cri de Princesse résonna sur la place. Les soldats, épuisés par les heures de combats, semblaient sur le point de céder, mais l’envahisseur s’était replié, pour le moment.
Derrière les barricades, les enfants, les anges des glaces non combattants et les esclaves incapables de se battre distribuent de l’eau et le peu de vivre qu’ils avaient réussis à sauver.
Celle qui avait crié tenait avec difficulté sa longue lame à double tranchant, et couverte de sang, elle ressemblait à une Hun, revenue sur Elada pour les sauver des incroyant. Mais elle savait. Elle savait que les envahisseurs étaient trop nombreux. Tolemec avait attendu la nuit pour frapper, et incendié le port pour empêcher la flotte d’organiser une défense cohérente. Plusieurs navires, en patrouilles avaient été coulé avant même qu’un seul Avemin ne pose pied sur les terres d’Ugris.
Les navires survivants avaient sans doute foncé vers May et Riyadis, mais aucun navire noir n’était apparu au large depuis plus de trois jours. Le combat s’était intensifié au coeur de la cité, lentement les Avemins gagnants dans le sang maison après maison, rue après rue. Des quartiers entiers avaient commencé à se rendre à l'envahisseurs, mais pas ici, pas dans le quartier des lavandières. Avant l’attaque, c’était un quartier comprenant peu d’esclaves et beaucoup de Tsaw, d’anges des glaces. Les anges noirs vivaient dans les beaux quartiers, les esclaves plus près des dock. Ici, c’était un quartier de simple gens, de bon vivants et de serviteurs libres.
Mais c’était la dernière grande poche de résistance restante.
Elle regarda autour d’elle en faisant de son mieux pour cacher son désespoir. La flotte de May aurait dû être la depuis l’avant veille, même en considérant le temps particulièrement détestable de ses trois derniers jours.
Les visages des combattants et des civils étaient vides, presque sans vie, drainés par la fatigue et la fatalité. Ils avaient survécus à la dernière attaque de justesse. Plus de la moitié de ses guerriers n’avaient pas survécu, et les Avemins récupéreraient leur cadavres pour les brûler, empêchant les anges de se nourrir de leur essence, et de continuer le combat.
Peu importait maintenant, Princesse était l’une des trois dernières Atsaw de ce groupe, et même si elle avait pu se nourrir d’un millier d’ange, elle n’aurait pas pu soutenir l’attaque qui se préparait. Elle voyait les Avemins s’approcher, tenus en respect par les quelques arc encore à disposition des Tsaw, mais les flèches viendraient à manquer prochainement.
Princesse leva son épée, et hurla en plongeant dans la mêlée, tranchant et découpant la masse de plume en approche. Une nouvelle ligne de feu se traça sur sa cuisse, mais avant que son adversaire n’ai pu l’achever, elle planta sa lame dans son bas-ventre et mordit de toute ses force dans le cou d’un autre, arrachant un puissant jet d’écarlate et un hurlement qui se perdit parmis ses semblables. Le temps semblait ralentir, puis se perdre dans une longue et ininterrompue suite de douleur et de meurtre. Les cadavres s'accumulaient des deux côtés.
Par la souffrance nous devenons fort.
Une tête roula sur le côté, celle de son second, mais elle n’eu pas le temps de s’en préoccuper. un nouvel adversaire venait de remplacer le précédent. Elle sentait la ligne se briser derrière elle, les adversaires risquant de les déborder. Mais ils étaient trop peu nombreux. Trop faibles.
Par la souffrance nous devenons fort.
Elle hurla de douleur lorsqu'une lame trancha son bras, mais elle plongea sa dague dans le coeur de son tourmenteur. Elle avait perdu son épée et son casque, elle n’avait aucune idée d'où et de quand. Le sang coulait à flot d’une coupure a son front, l'empêchant de voir à gauche, l'empêchant de voir le coup a temps. elle tenta de reculer, mais elle sentais des présences derrière elle.
Une douzaines de silhouettes Avemin plongèrent des cieux, lances en avant, pour empaler les derniers défenseurs, mais elle les vis fauchés en vol s’écrouler au sol. Quelques esclaves et non combatants tiraient encore depuis une position un peu plus loins, protégés par quelques guerriers. Trop loin d’elle pour qu’elle ne les rejoigne.
Elle para un nouveau coup, et sentis une lance s’enfoncer dans son aile, la clouant au sol.
Elle esquiva un coup et tenta de riposter, mais ses adversaires avaient maintenant reculés et avancaient lance en main pour rester hors de la portée de sa dague, et l’empaler. Elle lança sa dague, frappant la gorge d’un Avemin, et se retrouva désarmée lorsque ils l’entourerent.
Par la souffrance nous devenons fort.
Un grognement guttural et bestial jaillit de sa gorge, effrayant un instant ses adversaires. Elle se savait condamnée.
Le tatouage de la flamme, cachée au niveau de son épaule se mit à flamboyer, consumant ce qu’il lui restait de vie à une vitesse incroyable. Les Avemins, qui s'avançaient à nouveau, n’eurent pas le temps de réagir, et furent saisis dans le brasier, leur vie dérobés et alimentant la magie.
Princesse dirigea ensuite les flammes autour d’elle, sur les Avemins qui attaquaient les survivants. Un esclave, un Elfe, la regarda, les yeux émerveillés, puis il cria quelque chose, et quelques secondes plus tard, les Tsaw saisisaient les esclaves et les arrachaient du sol, les entraînant vers le ciel. Les quelques Avemins qui tenterent de les suivre furent pris dans des jets de feu, le quartier des Lavandière maintenant totalement pris dans ce torrent de feu.
Princesse s’arracha du sol. Les flammes alimentaient sa vie au fur et à mesure qu’elles dévoraient des vies. Elle se renforçait de seconde en seconde, son bras et ses blessures se cautérisant d’elles même. Elle suivit de loin les survivant, les protégeant des Avemins, mais ses flammes s'éteignent, et avec elles sa vie. Alors que le large approchait, elle vit au loin une flotte de navire aux voiles noires. La flotte de Riyadis, reconnaissable à ses longues traînées d’ocre sur les drapeaux.
Princesse sentit ses forces l’abandonner. Elle commença à chuter vers la mer.
Une étrange étreinte la saisit, et l’enveloppa.
“Tu as été forte ma fille, maintenant tu peux te reposer, Pincesse Hun de Ugris.”