7eme rapport de L'Oeil
Rapport de l'Oeil, rédigé par Elkia
A Frantz, d’Elkia
Lorsque nous avons embarqué, nous nous attendions à ce que le trajet soit difficile. Mais pas a ce point la. Lhassa. Le capitaine et les marchands avaient décidés que le cap représentait une opportunitée a ne pas manquer, et que la saison, le milieu d’automne, se prêtait bien à un passage au nord du cap. Nos deux navires sont donc partis vers l’est.
Quelques chiffres, pour bien comprendre:l’équipage était composé de plus de vingts marins, pour la plupart Arkadien ou du Jin, avec quelques habitants du lucius. Quand a nous, a bord de notre seul navire, plus d’une vingtaine de compagnons et mercenaires.
Dès notre départ du port, nous avons été réquisitionnés pour servir de marins, adoptant un rythme proche de celui des marins, en deux équipes. Le capitaine espérait nous former au plus vite, et augmenter les chances que nous parvenions à traverser Lhassa en vie.
La première semaine fut difficile pour certains, qui ne comprennaient pas la langue de l’équipage, l’Arkadien, et/ou qui servaient pour la première fois sur un navire. Le temps restait cependant au beau fixe, et seules les répétitions des manoeuvres rompait le quotidien un peu barbant.
Une nouvelle membre des compagnons, recrutée au Jin, pas trés douée pour etre marin, s’est retrouvée au coeur de la hargne de l’équipage, l’affublant du nom de “Porte-poisse”. Ils avaient très peur des dégats que sa maladresse allait causer, et espéraient sans doute qu’elle ne parvienne que a se tuer elle même, et n’emporterais personne avec elle. Mais elle a tenu bon, et continuer a essayer, malgrés son absence de compréhension de la langue, ou du métier de marin.
A l’aube du 6eme jour, alors que le vent avait forcis au cours des quelques derniers jours devenant un véritable défi pour nous qui ne sommes pas marins de professions, nous nous approchons des côtes d’Arkadies. Ce faisant, nous entrons dans une zone de l’océan Froidacier ou remontent depuis les profondeurs de titanesque courants de puissance noir et bleu. Le temps se durcit encore, augmentant rapidement la pression sur l’équipage et nous même.
Le vent peut changer du tout au tout sans raison, et on sentait une puissante volontée, cruelle et impitoyable, comme si l’océan et la tempête face a nous ne cherchaient qu'à nous détruire ou nous tuer.
Enfins, nous entrons dans la zone la plus dangereuse à l’est de l’Arkadie, où les puissants courants de magie du mont Olympe heurtaient ceux de l’océan, ou la tempête s’en trouve encore renforcée. La fatigue et le froid s’emparaient de chacun de nous, nos vêtements ne sechaient plus, et les nuits n’étaient que des havres humides de sommeil peu réparateur. La totalités des cirés protecteurs ayant été chargés dans l’autre navire, nous étions sur le pont en sous-vêtements pour éviter de tremper les quelques habits plus ou moins secs qu’il nous restait pour pouvoir dormir plus ou moins à l’abris de l'humidité.
Je fut la première d’une longue série à être blessée, par une corde mal rangée par la petite nouvelle, m'ouvrant le ventre et m’envoyant a l’infirmerie. Apparement, j’aurais eu de la chance, je n’y suis resté que deux jours.
Le vent forcit encore, mais cesa ses changements brutaux de directions, nous permettant de nous reposer quelques jours, passant enfin a un régime de Quart, pour nous permettre de respirer un peu. Le capitaine estimait peut-être que nous étions assez formé.
Plus probablement, il anticipait la suite.
Une maladie, sorte de grippe un peu forte, rodait dans l’équipage, et nous prenons tous garde à éviter les contact avec les autres pour limiter sa propagation, mais sans véritable succès. Sortant à peine de l’infirmerie, et de retour sur le pont, la tempête ne se calmant pas, un autre accident eu lieu: Un marin, blessé à la main, et la nouvelle, la peau des mains en sang, me remplacèrent a l’infirmerie.
C’est alors que le cris qui nous avait tant traumatisé la dernière fois retentit à nouveau: “Portevent”.
Venant du sud, une immense tempête généré par un de ces oiseau de malheur s’approchait. Nous devions la prendre de vitesse en filant vers le nord, et passer le cap de Haynes toute voile dehors, ce qui représentait un très gros risque.
A peine quelques heures après que nous ayons commencé a prendre de la vitesse, le mat de misaine éclata sous une fausse maneuvre, se fendant verticalement. Nous nous retrouvons obligé de signaler à l’autre navire de prendre de l’avance sur nous, nous mettre face au vent pour ralentir, et tenter de réparer pour avoir une chance de pouvoir prendre de vitesse le Portevent. La réparation consistant a entourer de torons de corde le mat fragilisé pour lui offrir une plus grande résistance, manoeuvre très difficile dans ces conditions, nous avons souffert de nombreuses blessures et pertes. Entre autre, Lynae et Nana se blesserent en chutant et en se prenant dans un haubans, un compagnon tomba a la mer et manque de se noyer malgrés la corde pour le hisser, et un marin chuta sur un hauban, manquant de se tuer net. A ce moment la, nous avions 7 blessés.
Nous sommes enfin parvenus à reprendre de la vitesse, après presque une journée complète face au vent, a dériver, la tempête du Portevent sur nous et l'autre navire nulle part a l’horizon. Nous ne pouvions en aucun cas nous laisser dépasser par le Portevent, sachant qu’ils trainaient de très nombreuses créatures monstrueuses derrière lui, nous ne survivrions pas à l'expérience. Nous devions donc gagner de la vitesse, malgrés la tempête, malgrés l’état de fatigue de l’équipage et du navire, et battre l’orage a la course, tout en inclinant lentement le cap à l’est. Il nous était de toute façons maintenant impossible de faire demi-tour, ou de nous rabattre sur la côte. Dans les 3 jours qui suivent, dans une frénésie pour survivre, nous avons tenu le cap, franchissant le cap de Haynes a pleine vitesse, et ce malgrés la multiplication des accidents et des blessures. Moi même, m’étant réouvert la blessure et brûlé les mains en retenant le cordage de Tigris fini à nouveau à l’infirmerie, accompagné de Borka, ayant reçu un cordage dans le torse, Yonsi pour la même raison au visage,ainsi que Tigris, quatres compagnons, et deux marins.
Nous étions alors tous malades, et selon les marins, la partie dangereuse du trajet commence bientôt. Le moral était au plus bas. Nous étions alors incapable de nous diriger, notre seul point de repère étant le Portevent, et nous supposions et esperions qu’il continuait à faire route droit vers le Nord. Les courants de magies de l’océan et de l’Olympe étaient bien trop forts de toute facons pour que l’on puisse se repérer d’une manière ou d’une autre, et cela fait plus d’une semaine que nous étions pris dans la tempête.
En milieu de journée, le grand mât cassa à mi-hauteur, emportant deux marins a la mer, en tranchant deux autres, et nous obligeant à sacrifier un compagnon et un marin en tranchant les cordages qui le retenaient encore au navire avant qu’il ne nous fasse trop dériver.
Il ne nous restait alors plus que le mat d’Artimon entier, le mat de misaine étant largement affaiblis et le grand mat réduit de plus de la moitié de sa voilure, et sans doute largement fragilisé. Moi et tous les blessés non critiques fûmes renvoyés sur le pont pour remplacer les morts et tenter de regagner de la vitesse avant d'être définitivement rattrapés par le Portevent.
Le tourmentin fut installé, une voile très peu recommandée par ce temps, qui arracheras sans doute le mat de misaine en cas de mauvaise manoeuvre, ou d’une trop lente réaction, mais c’etait ca ou servir de festins aux drakons. Si nous avions de la chance.
La grêle et la neige s’ajoutaient au vent mordant, aux paquets d’eau gelés, et au verglas, rendant encore plus compliqué de manoeuvrer le navire.
Une nouvelle journée passa, je fit une erreur en affalant trop vite une voile, et la nouvelle perdit son bras droit. Pendant ce temps, Nana chuta de la voilure, happé par une lame d’eau, Lynae tenta de le rattraper, et fut happée à son tour, et Tigris se démit l’épaule pour les retenir, en se blessant gravement les mains. Nana a rejoint l’infirmerie entre la vie et la mort, et tigris blessé. Deux marins et un compagnons chuterent. Nous ne parviendrons pas à les remonter. Six membres de plus blessés ou morts.
Nous avons appris que la blessure de Tigris s'était infecté, alors que le capitaine parlait pour la première fois d’une tempête en approche, en plus du Portevent. Notre navire gagnait de plus en plus en vitesse, prenant de plus en plus de risque avec nos mâts, pour remonter le front de l’orage. Nous décollions maintenant littéralement de la mer a chaque vague pour y retomber quelques dizaines de mètres plus loin. les chocs étaient terrible, faisant trembler jusqu'à la structure même de la coque. Plusieurs voies d’eau importantes furent détectées et colmatées.
Un autre marin tomba a l’eau, et Lynae fut gravement blessée. Nous perdions lentement la course contre le portevent.
Au loin, une vigie repéra un navire au loin, probablement un pirate..
Une immense créature passa à côté du navire, arrachant un bout du mât d’artimon. Nous ne naviguions plus qu’avec le mat de misaine, largement fragilisé. Notre vitesse se réduisit encore.
Le second fut assommé par un gros grêlon, et quelques heures plus tard, le tourmentin arracheras ce qu’il reste du mat de misaine, broyant un marin dans les cordages, et nous faisant dériver. Nous n’étions alors plus que 8 personnes capable de manoeuvrer le navire, tous ou presque blessés gravement, à moitié nu, sous la neige, et quasiment à la verticale du Portevent.
Puis le navire pirate fut sur nous.
Il s'avèra qu’il s’agissait d’un navire Lhassan, alerté par notre second bateau, envoyé nous secourir. J’imagine ce qu’ils ont du penser en nous voyant dans cet état, vaguement armé et en large sous effectif, dans un navire qui n’avait plus même un mat entier.
Quoi qu’il en soit, nous leur devons la vie. Il s'avère que nous faisions fausse route, allant trop au nord puisque le Portevent avait changé de direction, et en quelques heures avec leur aide, et contre l’avis de notre capitaine fou, nous avons tiré le navire hors de la tempête et loin des créatures qui nous harcelaient depuis quelques heures,
Nous avons échoué notre épave sur un banc de sable, puis avons transbordé l’équipage restant, les blessés, les marchands et leurs marchandises jusqu'à terre ou une caravane est venue nous chercher.
Le reste du trajet s’est fait sans incident notable, et dans un flou de fatigue trés reposant, enroulés dans des couvertures sèches et chaudes.
Elkia, référente de l’Oeil